Quand tout le monde est couché


Enfin le calme. Tout le monde est couché. Sauf moi. Je commande à mon cerveau de rapidement se mettre en mode création. Les idées se bousculent. Ma machine à trier le bon du mauvais se met à tourner et je tape ainsi quelques lignes. Parfois, je cherche un mot sorti de nulle part parce qu’il faut bien partir de quelque chose. Une idée c’est bon, mais il faut des mots pour l’énoncer, et puis ça prend la syntaxe pour bien la rendre. Quand tout le monde est couché, il me semble que c’est plus facile. J’oublie les à-côtés, toutes ces petites choses qui me font perdre ma concentration. À force d’écrire, je me suis mise à croire que c’est cette capacité que j’ai de soutenir mon attention de façon si féroce qui me permet de pondre quelques strophes pas trop mauvaises. Pourtant, cette concentration porte sur une page blanche, un plan souvent bien simple et remodelé constamment, ou encore sur ce que je n’ai pas encore tapé à mon clavier. Le curseur flashe. Il m’attend. En fait, il ne peut attendre personne d’autre parce que tout le monde dort. J’ai peur de décevoir ce foutu curseur, alors mon cerveau se remet à me régurgiter des pistes d’écriture que je réorganise. Je concocte des aventures. Je me fais amie avec mes personnages. Ou alors je les déteste. Et tout ça, c’est de moi. Quand je me relis, des années plus tard, et que je n’ai aucun souvenir de ce que j’ai bien pu écrire, ça me surprend toujours comme je trouve ça meilleur que lorsque je travaillais dessus. Ça ne peut vouloir dire qu’une chose: c’est que le travail d’écriture aussi, il faut que ça dorme!


-Anick

1 commentaire:

  1. Moi aussi je suis au calme après une journée bien occupée. Tous dorment et je peux enfin reprendre mon souffle.
    Il est vrai que nos histoires ont besoin de repos.
    Merci de me permettre de te lire et de suivre ton processus de création.

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