J'aimerais te dire que c’est reposant être moi en novembre, que ça roule, ma vie, que c’est chill en masse. Mais ça serait maquillé. Maquillé pas dans le genre cute et sexy, mais plutôt avec une grosse connotation fake. En novembre, c’est pas reposant pour personne, on dirait. Je suis sûrement pas seule à me sentir en fauteuil roulant dans mon cœur.
Mon
prochain roman aborde de front la grande question existentielle du 21ème
siècle : « être ou ne pas être sous ordonnance ». Je te
mentirais si je te disais que ça me pogne pas dans les tripes, ce sujet là. Surtout en
novembre, surtout aujourd'hui. Ma meilleure amie me dirait que c’est les blues post salon du livre,
mais ça, c’est une autre histoire. Je te mentirais si je te disais qu’il y a pas
une voix en moi - non pas une voix, plus quelque chose comme un tremblement
constant - qui me dit de me la fermer. Je serais pas transparente.
Mais je peux pas me la fermer. La boite à déni s’entrouvre, pas le choix. Ma fébrilité tellement familière et
tellement domptée redevient sauvage, je la monte, je galope. Je suis en
fauteuil roulant dans mon cœur dans mon corps dans ma tête partout et aussitôt
que je l’écris, je trouve ça presque bon.
- Mylène
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