Mon ARK à moi


Étourdie, mortifiée, les cheveux pris dans le zipper, j’avance pourtant, l’épicerie urge, gros jus pis toute. Comme il serait bon de gueuler par en-dedans, un bon coup, une bonne fois pour toutes! Pourquoi non? Parce que la haine non seulement celle que l’on projette mais aussi celle que l’on se garde ne salit que soi? Foutaise! Moi, je veux un bon gros vomi à se rouler dans la bouette. J'ai l’écoeurantite exigüe comme une odeur de savon sans nom. Je veux congédier la Mylène à lunettes roses qui passe son temps à improviser des soleils en rafales comme une conne.

Je revendique mon ARK à moi.

Et si je le faisais, han? Qu’est-ce que ça ferait? La réponse comme une énigme au fond d’une culotte. Ce n’est pas moi qui saigne, non. Mais tout le monde autour avec son envie de pleurer mal assumée dans une file au bout de la caisse 4. 

Demain recommencera avec ses élans de mots sur l’impatience, la cruauté, la vie. Le monde se rouvrira à moi avec splendeur et mystère dès tantôt, peut-être. D'ici là, que ma peau s’humanise dans la sueur du jour, avec juste ce qu’il faut de douceur pour que l'écriture jaillisse.

- Mylène

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